Famille botanique : Lamiaceae

Mélisse : Les bienfaits

Melissa officinalis L.

En phytothérapie, la Mélisse est connue depuis longtemps pour son activité sédative en cas de difficulté d’endormissement et de troubles du sommeil. Son effet sur les gênes digestives est également apprécié. Des travaux récents ont permis d’observer les bienfaits d’une association de Mélisse et de Grande camomille pour soulager les maux de tête ou céphalées de tension. Autrefois disponible en tisane (infusion de plantes), la Mélisse est aujourd’hui proposée sous la forme d’extrait sec concentré, associé à du Lactium® pour un sommeil réparateur ou associé à la Grande camomille contre les maux de tête. Enfin le trio de plantes Mélisse/Angélique/Camomille matricaire agit sur les maux de ventre (crampes intestinales). L’utilisation de la Mélisse peut être conseillée par le pharmacien ou le médecin, sous la forme de gélules végétales.

Plante herbacée vivace à la délicate odeur citronnée, la Mélisse est originaire de la partie orientale du bassin méditerranéen. Connue depuis l’Antiquité comme plante médicinale, elle est aujourd'hui spontanée en France et au sud de l’Europe et a toute sa place dans les jardins d’herbes aromatiques. Ses parties aériennes étaient utilisées en médecine grecque et arabe pour leurs effets bénéfiques sur la digestion et la nervosité ou contre les chagrins et la mélancolie. En France, sa popularité fut immense à partir du XVIIe, sous la forme de l’Eau de Mélisse. Les Carmes déchaussés, inventeurs de la formule, cultivaient plus de 40 arpents de Mélisse dans leur couvent en plein Paris. Le cardinal de Richelieu, sujet aux migraines, ne se séparait pas de son flacon de Mélisse. Le Roi-Soleil lui-même avait accordé aux Carmes le privilège exclusif de sa fabrication, confirmant le soulagement obtenu par les dames de la Cour, nombreuses à souffrir de malaises nerveux. Dès le XIXe siècle (Cazin), la Mélisse est recommandée dans les affections nerveuses, l'hystérie, les palpitations ou le manque d'appétit. Aujourd’hui plus que jamais, la plante suscite l’intérêt. Des études récentes ont confirmé sa forte activité antispasmodique et son rôle sédatif sur le système nerveux central.

A noter : la Mélisse est aussi cultivée pour ses qualités mellifères. Ses fleurs sont très appréciées des abeilles ce qui explique son nom botanique, melissa signifiant abeille en grec. On l’appelle aussi piment des abeilles.

Contenus dans les parties aériennes (feuilles), les principaux composés actifs de la Mélisse sont les acides phénoliques (acide rosmarinique notamment), les flavonoïdes et les acides triterpéniques qui lui confèrent des propriétés sédatives et inductrices du sommeil ainsi qu'une action bénéfique sur l'humeur. La Mélisse contient aussi une huile essentielle aux propriétés antispasmodiques, d’où son action en cas de troubles digestifs. Enfin des études ont montré que les feuilles de Mélisse sont analgésiques à haute dose et présentent par voie externe des propriétés antivirales sur le virus de l'herpès.

Les informations proposées font souvent référence à un usage médicinal traditionnel et sont issues des références bibliographiques ci-dessous. Elles ne s'appliquent pas aux produits présentés.

  • ​​​​​Contribue à faciliter l'endormissement,
  • Aider à améliorer la qualité du sommeil,
  • Améliore l'humeur et la sérénité,
  • Réduit l'anxiété,
  • Bénéfique en cas de sensation de "boule au ventre".
  • Contribue à soulager les crampes intestinales
  • Complète l'action de la Grande camomille en cas de maux de tête.

Ces conseils sont issus de l'état actuel des connaissances scientifiques mais ne mettent en aucun cas en avant l'usage d'un produit qui doit toujours faire l'objet du conseil d'un professionnel de santé.

Mélisse : conseils et utilisations issus de la tradition

Conseils

Ces conseils sont issus de l'état actuel des connaissances scientifiques mais ne mettent en aucun cas en avant l'usage d'un produit qui doit toujours faire l'objet du conseil d'un professionnel de santé.

En cas de troubles mineurs du sommeil, de nervosité, d’anxiété ou de sensation de "boule au ventre", la Mélisse est proposée sous la forme d'extrait sec concentré en gélules ou sous forme d'extrait liquide, seule ou en association avec d'autres plantes ou substances naturelles, par exemple le Lactium®.  

En cas de maux de tête ou céphalées de tension, la Mélisse est associée à la Grande camomille sous la forme d’extraits secs concentrés en gélules.

En cas de maux de ventre, notamment de crampes intestinales, la Mélisse est associée à l’Angélique et la Camomille matricaire, sous la forme d’extraits secs concentrés en gélules. 

Précautions d'emploi

La Mélisse peut être conseillée à partir de 12 ans.  La plante est présumée sans danger pour les femmes enceintes, mais sous forme de complément alimentaire, par manque de données il est conseillé de ne pas l'utiliser pendant la grossesse et l’allaitement. Informer son médecin en cas de problèmes thyroïdiens ou de prise d'antidépresseurs.

L'association de plantes Mélisse/Grande camomille est réservée à l'adulte. Ne pas utiliser cette association en cas de grossesse et en période d'allaitement.

L’association Mélisse/Angélique/Camomille matricaire est destinée à l’adulte et à l’enfant à partir de 12 ans. Ne pas utiliser cette association en cas de grossesse et en période d’allaitement.

Ne pas dépasser les doses journalières recommandées sur les fiches produits.

Pour aller plus loin 

Certaines huiles essentielles peuvent être utilisées en complément des plantes médicinales : par exemple l’huile essentielle de Mandarinier pour l’endormissement, l’huile essentielle de Menthe poivrée pour les maux de tête ou céphalées de tension et l’huile essentielle de Carvi pour la sphère digestive.

Références bibliographiques

. Traité pratique de Phytothérapie, Dr Jean-Michel Morel, éditions Grancher, 2008, 619 pages.
. Du bon usage des plantes qui soignent , Dr Jacques Fleurentin, éditions Ouest-France, 2016, 382 pages.
. Plantes thérapeutiques, tradition, pratique officinale, science et thérapeutique, Max Wichtl et Robert Anton, 2e édition, éditions Lavoisier Tec & Doc,  2003, 692 pages.
. Pharmacognosie, Phytochimie, Plantes médicinales, Jean Bruneton, 5e édition, éditions Lavoisier Tec & Doc, 2016, 1487 pages.
. Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Michel Dubray, éditions Lucien Souny, 2018, 382 pages.
. Encyclopédie participative et collaborative en phytothérapie, aromathérapie et gemmothérapie, Dr Jean-Michel Morel et coll., http://www.wikiphyto.org
. Soltanpour A. et al., 2019, European Journal of Integrative Medicine 28, 27–32 
. Ibarra A. et al., 2010, Phytomedicine, 17:397-403
. Soulimani R. et al., 1991, Planta Med. 57:105-9
. Kennedy DO et al., 2004, Psychosom Med. 2004 Jul-Aug;66(4):607-13
. Lapraz, J.-C., Carillon, A., 2017. Plantes médicinales: phytothérapie clinique intégrative et médecine endobiogénique. Lavoisier-Tec & doc, Paris.
. Lucarini R. et all, 2013. In vivo analgesic and anti-inflammatory activities of Rosmarinus officinals aqueous extracts, rosmarinic acid ans its acetyl ester derivative. Pharm Biol, sep ; 51 (9) : 1087-90. 
. Colica C. et all, 2018. Rosmarinic acid as potential anti-inflammatory agent. Reviews on recent trials, 13 (4), 240-242.