Et si vous manquiez de sommeil ?

Dormir est aussi nécessaire que boire et manger. C'est un besoin physiologique incompressible. En réduisant la durée de votre sommeil, vous vous exposez à des troubles durables. Alors, ne vous en privez pas !
 
Naturactive : – Que se passe-t-il lorsque l’on est privé de sommeil ?
Dr Arnaud Metlaine : – La vigilance diurne est immédiatement affectée. L’impact se fait sentir dès la première nuit. Ceci est lié au processus de récupération qui caractérise le sommeil. Plus la personne veille, plus la pression de sommeil est importante, plus elle risque de s’assoupir dans la journée.
Il faut savoir que les performances commencent à baisser dès que la dette de sommeil atteint deux heures.
 
– Certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres ?
– Il a été montré chez des personnes de 20 -25 ans que l’effet de la privation varie d’un individu à l’autre, en particulier pour les performances de conduite. Nous ne connaissons pas précisément les facteurs qui déterminent notre sensibilité à la dette de sommeil. Les études récentes montrent que l’âge intervient de manière significative ; les personnes âgées semblent moins affectées que les jeunes. En outre, il existe probablement une vulnérabilité génétique.
 
– Quelles sont les conséquences sur la santé ?
– Les recherches montrent que de nombreux processus biologiques sont affectés : la synthèse de l’ADN, le métabolisme, les réactions inflammatoires et immunitaires, le stress. De nombreuses études confirment l’impact négatif d’une dette de sommeil : elle peut favoriser l’apparition d’une obésité, d’un diabète, de maladies cardiovasculaires ou encore de troubles cognitifs.
 
– Et sur la santé des enfants et des ados ?
– En plus des effets dont nous avons déjà parlé, le manque de sommeil peut affecter la croissance, et favoriser l’apparition d’une obésité. C’est pourquoi il faut veiller au bon respect du sommeil à ces périodes de la vie.
 
– Vos conseils en cas de difficultés d’endormissement ?
– S’il s’agit de difficultés passagères et isolées, inutile de vous inquiéter. Des mesures simples aideront à surmonter cet épisode. Si le sommeil “ne vient pas” après une demi-heure, il vaut mieux sortir du lit et pratiquer une activité relaxante (lecture, écoute musicale). Le retour au lit doit se faire lorsque les premiers signes de somnolence se font à nouveau sentir. Vouloir dormir à tout prix entraine une frustration et une anxiété de performance. Si les troubles persistent, consultez votre médecin traitant. Il vous orientera si besoin vers un centre du sommeil.
 
A télécharger : les règles d'or du sommeil. Voir sur le site de l'INPES www.inpes.fr - le guide gratuit Bien dormir, mieux vivre.

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