La nutrition est impliquée dans 80% des pathologies que nous connaissons, rappelle le Dr Laurence Plumey, médecin nutritionniste et professeure de nutrition. En prévention ou tout simplement pour aller mieux, on peut déjà faire beaucoup en soignant la qualité de notre alimentation et donc l’apport en phytonutriments.
Naturactive : - Vous dîtes que la nutrition connaît une évolution majeure ?
Dr Laurence Plumey :- Depuis une vingtaine d’années, le conseil en nutrition reposait sur des repères bien établis ; notamment nos besoins nutritionnels en protéines, glucides, lipides, vitamines, minéraux et bon nombre d’oligo-éléments. Au-delà de ce discours classique (qui est déjà très important !), nous pouvons aujourd’hui donner des recommandations plus fines, en lien avec les recherches sur l’infiniment petit du végétal. Je veux parler des phytonutriments, qui je l’espère, vont susciter un nouvel intérêt pour les végétaux.
- Que sont les phytonutriments ?
- Le terme phytonutriment est composé de phyto et de nutriment. Un nutriment est un élément nutritionnel indispensable au corps humain. Phyto signifie végétal. Autrement dit, ce sont de minuscules composés présents dans les végétaux, qui pour la plupart sont des antioxydants et qui vont contribuer à freiner les phénomènes d’oxydation dans nos cellules, permettant par exemple de lutter contre le vieillissement cellulaire ou de renforcer les défenses immunitaires. Un rôle protecteur essentiel pour nos cellules !
- Comment faire le plein de phytonutriments ?
- Par l’alimentation principalement, et c’est bien là le problème. Au fil des années, notre alimentation spontanée semble s’être appauvrie en phytonutriments. D’abord, parce qu’en dépit d’une offre abondante en fruits et légumes, le mode de vie fait que les gens en consomment probablement moins qu’autrefois. Peut-être manque-t-on aussi de temps pour cuisiner et préfère-t-on se tourner vers les plats tout cuisinés proposés par l’industrie agroalimentaire, faciles et vite prêts… Globalement on assiste à une diminution du temps de préparation de nos plats. Avant on passait environ une heure par jour à cuisiner, alors que nous sommes maintenant à moins de 30 minutes. Les études le montrent aussi : plus d’un Français sur deux ne consomme pas assez de fruits et de légumes. Si les recommandations sont de 5 fruits et légumes par jour, on est plutôt réellement au-dessous de trois, surtout au détriment des légumes. Pourquoi les légumes sont-ils plutôt impactés ? Probablement, car il faut du temps pour les cuisiner et les agrémenter afin qu’ils soient appétissants dans l’assiette. Pour résumer, nous avons à notre disposition tout ce qu’il faut pour bien manger, mais paradoxalement nous mangeons mal.
- C’est une grande préoccupation…
Oui, d’autant plus qu’il faut aussi reconnaître qu’il y a de fortes inégalités selon les milieux, avec des différences criantes de comportements en fonction des catégories socioprofessionnelles. Les personnes en situation de précarité, malheureusement, sont celles qui mangent le moins de fruits et de légumes. Cette préoccupation est capitale, car la santé ne doit pas être une question de niveau de vie ; c’est une nécessité pour tous. Les fruits et les légumes devraient être accessibles à tous. Au rayon frais, si leurs prix ont beaucoup augmenté, il y a une alternative : les surgelés et les conserves qui sont beaucoup moins chers et restent d’excellente valeur nutritionnelle. Le froid n’attaque pas les vitamines, et la stérilisation, même si elle est intense, reste brève. Il y a souvent moins de pertes dans des haricots en conserve, que dans des haricots restés 4 jours dans le bac à légumes et qui cuisent 20 minutes dans l’eau bouillante. Les meilleures conditions seraient bien sûr d’avoir son petit jardin, d’y récolter ses haricots verts et de les faire cuire al dente !
- Pour la plupart d’entre nous, des déficits en phytonutriments semblent très probables…
- Jusqu’à présent, ces déficits étaient difficiles à évaluer et donc à réajuster. Récemment, à l’initiative de la marque Naturactive, un travail titanesque a été fait sur ce sujet par une équipe pluridisciplinaire, dont je fais partie. Cela a consisté à examiner la littérature scientifique, à retrouver toutes les publications étudiant les rôles des différents phytonutriments présents dans les fruits et les légumes, et à sélectionner ceux qui avaient fait l’objet de plus de recherches dans le domaine de la démonstration de leurs effets bénéfiques sur notre santé. Ce travail a également permis de faire ressortir une évaluation des quantités quotidiennes qui semblent nécessaires en ces phytonutriments pour qu’ils puissent jouer leurs rôles bénéfiques. Autrement dit, l’enjeu était de déterminer - ce qui a déjà été fait pour les vitamines ou les oligoéléments - l’apport nutritionnel conseillé (ou valeurs cibles), mais aussi d’essayer d’évaluer, à travers la composition des aliments, les apports de phytonutriments en spontané dans notre alimentation. Le Phyto’scope™, qui est l’aboutissement de ce travail, représente une avancée spectaculaire dans le domaine de la nutrition !
- Le Phyto’scope™, de quoi s’agit-il précisément ?
- Le Phytoscope™ est avant tout un outil de qualité, sous forme de questionnaire autour de l’alimentation et des problématiques de santé, aboutissant à un bilan et à des recommandations individualisées. Cet outil va aider chacun à mieux manger en identifiant les erreurs en terme d’alimentation et en orientant vers la consommation de tels types de légumes, de fruits ou de plantes. En fonction des problématiques de santé, des complémentations en extraits de plantes et en huiles essentielles seront également proposées. Pour l’instant, aucun outil de ce type n’existe en matière de nutrition et de santé naturelle, c’est très innovant ! Mais n’oublions pas que cet outil, si intéressant soit-il, s’inscrit dans une vision holistique de la santé, et doit donc s’accompagner d’un sommeil préservé et d’une activité physique suffisante. La santé est un tout !
- Qui peut utiliser le Phyto’scope™ ?
- Le Phytoscope™ est accessible à tous puisqu’il est disponible librement sur le site de la marque Naturactive. Et les recommandations du Phyto’scope™ peuvent être intéressantes dans le cadre d’un échange avec un professionnel de santé. Selon moi, dans toute prise en charge il est primordial de vérifier que l’alimentation est correcte. Et croyez-moi, consommer suffisamment d’aliments du règne végétal est un excellent moyen de prendre soin de sa santé !
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Le Phyto’scope™ est le seul bilan individualisé qui permet de connaître vos besoins spécifiques de santé, d’identifier vos déficits alimentaires en phytonutriments et de vous proposer ainsi la réponse phyto-aromathérapie la plus adaptée. Une fois votre bilan réalisé, n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.
