La Cranberry pour aider à réduire la fréquence des infections urinaires

Les infections urinaires perturbent la vie de nombreuses femmes, et c’est encore plus difficile lorsque c’est récurrent… Le Dr Franck Bruyère, médecin urologue, rappelle l’importance d’une bonne prise en charge pendant et entre les crises pour éviter la répétitivité.

Sommaire

- Quels sont les signes évocateurs d’une infection urinaire
- Que faire dès les premiers symptômes d’une infection urinaire
- Toutes les femmes peuvent-elles être concernées par les infections urinaires à répétition
- Stress et fatigue sont-ils des facteurs de risque pouvant entraîner une infection urinaire
- Pourquoi les infections urinaires se répètent-elles
- Comment éviter la répétition des cystites
- Quels sont les effets de la Cranberry sur les infections urinaires à répétition
- Comment conseiller la Cranberry en prévention des infections urinaires récidivantes
- Le conseil Naturactive pour un bon usage de la Cranberry

 

- Naturactive : - Quels sont les signes évocateurs d’une infection urinaire ? 

- Dr Franck Bruyère : Les brûlures en urinant sont ressenties par presque toutes les femmes atteintes de cystite. Pour certaines, cela peut se manifester un peu différemment : des envies d’uriner pressantes et fréquentes, une pesanteur au niveau du pubis, des urines malodorantes… tous ces symptômes d’inconfort suffisent le plus souvent à dire qu’il s’agit bien d’une infection urinaire

 

- Que faire dès les premiers symptômes d’une infection urinaire ? 

- Boire, boire et boire ! L’urine est peut-être juste trop concentrée et le fait de la diluer peut amener une amélioration. Si les signes persistent, il faut consulter son médecin traitant qui la plupart du temps prescrira un antibiotique à dose unique. D’ailleurs, un protocole de coopération avec les pharmaciens vient d’être établi qui leur permet de délivrer ce type de traitement sans ordonnance. Cela va améliorer la rapidité de prise en charge des patientes. Par contre, quand les infections urinaires se répètent, à partir de quatre par an, je conseille de consulter un urologue. Si les infections urinaires à répétition n’ont pas de complications en elles-mêmes, un bilan doit être fait afin d’éloigner d’autres pathologies comme l’hyperactivité vésicale, une tumeur de la vessie…  

 

- Toutes les femmes peuvent être concernées par les infections urinaires à répétition ?

- Absolument, même s’il y a des périodes plus propices : entre 15 et 20 ans au début de la vie sexuelle et à la ménopause à cause de la sécheresse et de l’atrophie qui s’installent au niveau du vagin comme de la vessie. Certains facteurs de risque sont démontrés : le défaut d’hydratation, l’utilisation de spermicides, les rapports sexuels, les calculs urinaires, les difficultés à vider la vessie… D’autres facteurs ne sont pas démontrés, mais les situations que nous rencontrons nous font penser qu’ils ont un impact : la constipation, un essuyage des selles d’arrière en avant, le port de vêtements serrés ou synthétiques.  Chez certaines femmes la consommation d’aliments épicés ou d’alcool (vin blanc, mousseux) peut également déclencher une cystite. 

 

- Le stress et la fatigue sont-ils des facteurs de risque pouvant entraîner une infection urinaire ?

- Parfois les femmes associent toutes seules les cystites à leur état général : « cela ne m’étonne pas d’avoir une cystite, car je suis épuisée en ce moment » ou « je viens de perdre mon emploi » ou « je suis en plein divorce » ou « j’ai des problèmes avec mes enfants… ». Je remarque, pour certaines femmes, que travailler à réduire leur niveau de stress peut faire disparaître les cystites. 

 

- Pourquoi les infections urinaires se répètent-elles ?

- On ne sait pas vraiment. Des pistes nous font penser qu’un certain nombre de germes s’installent dans les cellules de la muqueuse vésicale. Ce positionnement empêche leur évacuation naturelle par les urines lors de la vidange de la vessie mais aussi les isole de l’action des antibiotiques. D’autres pistes explorent le rôle du microbiote. On ne sait pas qui est de la poule ou de l’œuf ! On se demande si les perturbations du microbiote sont des facteurs de risque ou des conséquences des infections urinaires. En tout cas, on observe une différence de microbiote entre les femmes qui ont des infections urinaires et celles qui n’en ont pas ; les premières ayant notamment moins de lactobacilles. 

 

- Comment éviter la répétition des cystites ?

- À toutes les femmes, pour éviter les problèmes d’infection urinaire je conseille de boire au moins 1,5 litre d’eau par jour et d’aller régulièrement aux toilettes. À celles qui ont tendance à répéter les infections, je recommande de se faire bien accompagner par leur médecin traitant, voire un urologue. Il est possible aussi de prendre des probiotiques, en particulier pour aider à mieux tolérer les antibiotiques, et de faire des cures de Cranberry (Canneberge d’Amérique) entre les crises dans l’idée de les espacer. Mais un diagnostic est essentiel pour un traitement des causes. 

 

- Vous dîtes que la Cranberry a des effets reconnus sur les infections urinaires à répétition…

- Les recommandations de cette plante sont anciennes, mais une méta-analyse a été publiée récemment, en février 2023. Dans cette nouvelle synthèse, 26 études ont été rajoutées depuis la dernière parution il y a plus de 10 ans. Désormais les conclusions sont les suivantes : il y a un bénéfice à prendre de la Cranberry chez la femme qui présente des infections à Escherichia coli (sans troubles de la vidange vésicale) pour réduire le nombre de crises. Espacer les crises est vraiment un objectif à atteindre, tout d’abord pour le confort des femmes au quotidien, mais aussi pour limiter les prises d’antibiotiques qui peuvent entraîner des résistances et perturber le microbiote avec des problèmes digestifs et de candidose vaginale. 

 

- Comment conseillez-vous la Cranberry  en cas d’infections urinaires récidivantes ? 

- Je conseille la Cranberry en cure de trois mois en dehors des crises. Si à la fin de la période, il n’y a pas eu de crise, je propose aux femmes d’arrêter pour laisser une fenêtre thérapeutique, et de reprendre plus tard si nécessaire.  La Cranberry, pour être efficace, doit amener au moins 36 mg de ProAnthoCyanidines de type A par jour. Ces actifs auraient un effet anti-adhérence en altérant les petits poils des germes Escherichia coli qui leur servent à se coller à la muqueuse de la vessie. Le souci est que pour arriver à cette teneur, il faudrait consommer plus de 30 litres par jour de certains jus à base de Cranberry ! Mieux vaut prendre de la Cranberry en extrait concentré sous forme de gélules.  

 

Le conseil Naturactive pour un bon usage de la Cranberry 

Il est important de choisir une formule sur-mesure : soit des gélules contenant 100 mg d’extrait sec concentré de Cranberry, dosé à 36 mg en ProAnthoCyanidines (PACs), une concentration reconnue pour ses effets positifs.  

Pour les femmes et les adolescentes à partir de 12 ans. Conseils d’utilisation : en entretien ou en prévention, prendre 1 gélule le matin avec un grand verre d’eau pendant 3 mois. La cure peut être renouvelée 2 à 3 fois par an. Si les désagréments persistent, l’avis de votre médecin est recommandé. Pour les femmes enceintes ou allaitantes et pour les enfants de moins de 12 ans, l’avis du médecin ou du pharmacien s’impose. 

 

A retenir : Cranberry en entretien ou en prévention pour le bien-être féminin 

. extrait concentré de Cranberry dosé à 36 mg en ProAnthoCyanidines (PACs) 

. à prendre par séquence de 3 mois 

. à renouveler 2 à 3 fois par an 

 

 

Envie d’un accompagnement 100% individualisé en santé naturelle ? Réalisez votre bilan grâce au Phyto’scope™ disponible sur naturactive.fr 

Retrouvez des informations sur la plante évoquée dans cet article

Cranberry (Canneberge d'Amérique)

Vaccinium macrocarpon Aiton