Les causes des règles douloureuses

Qu’est-ce que la dysménorrhée ?

« Les règles douloureuses » rappelle le Dr Jean-Michel Morel, « sont aussi appelées dysménorrhée, ce qui indique un dysfonctionnement des menstruations. Pour être encore plus précis, on pourrait parler d’algoménorrhée qui rajoute la notion d’algie, de douleur.

On peut différencier deux types de dysménorrhées :

  • Les dysménorrhées primaires : qui apparaissent chez la jeune fille dès les premières menstruations et qui la plupart du temps ont tendance à s’améliorer avec les années, après les premiers rapports sexuels ou les grossesses. Les facteurs de risque sont l’hérédité, des règles précoces ou abondantes, des perturbations hormonales, une sécrétion excessive de prostaglandines, l’anxiété ou le stress chronique… 
  • Les dysménorrhées secondaires : qui apparaissent au cours de la vie génitale. Les causes sont souvent organiques - la présence d’un fibrome, d’un polype, d’une endométriose… Ces dysménorrhées peuvent aussi être provoquées ou aggravées par un stérilet en cuivre. 


Dans les deux cas, la douleur des règles, comme tout type de douleur, ne doit pas être considérée comme normale, même si elle bénigne. Il est conseillé de consulter pour trouver des solutions thérapeutiques et dans certains cas mener les investigations nécessaires afin d’en comprendre les causes. » 

Quels sont les symptômes de la dysménorrhée ?

Les douleurs de règles surviennent de différentes façons :

Une douleur intense de type crampes ou spasmes au niveau du bas-ventre, qui s’étend parfois dans l’ensemble de l’abdomen, le bas du dos, les cuisses, etc. Certaines femmes comparent les règles douloureuses à une main qui vient broyer l’utérus.

Une multitude de désagréments : nausées voire vomissements, pâleur, vertiges, fatigue importante, maux de tête, diarrhées, troubles de l’humeur, etc. Certaines femmes disent ne pas se reconnaître pendant cette période.

Ce cortège de symptômes a la particularité de s’installer de façon assez soudaine, dès que les règles arrivent. Il persiste de quelques heures à quelques jours et disparaît relativement rapidement.  

Que se passe-t-il dans mon ventre ?

Le Dr Jean-Michel Morel nous explique : « Lors de la seconde partie du cycle, après l’ovulation, l’ovaire sécrète deux types hormones, la progestérone et les œstrogènes. En présence de ces dernières, la paroi utérine s’épaissit et se vascularise dans l’éventualité d’accueillir un œuf. S’il n’y a pas fécondation, la brusque chute d’hormones en fin de cycle provoque l’évacuation de l’utérus sous la forme de saignements. Il s’agit des règles. Les contractions utérines provoquées par des médiateurs chimiques, les prostaglandines, permettent ce processus. Plus les vaisseaux sanguins se compriment, plus les muscles sont privés d’oxygène et plus la douleur s’amplifie. Cet excès de prostaglandines joue aussi un rôle dans l’apparition des signes d’inconfort associés : migraines, nausées… De plus, on suppose aussi que dysménorrhée et syndrome prémenstruel ont un lien étroit. En effet, lorsque dans la deuxième partie du cycle la progestérone n’est pas ou insuffisamment secrétée, le syndrome prémenstruel est plus marqué et par la suite, les règles ont tendance à être plus douloureuses. Tout déséquilibre, fluctuation, manque de coordination entre les sécrétions d’œstrogènes et de progestérone cause des perturbations dans le cycle et favorise le phénomène de dysménorrhée. Les variations des réactions physiologiques expliquent les différences de sensations d’un mois à l’autre, et aussi d’une femme à une autre. Sans oublier qu’une mauvaise hygiène de vie, le stress, le tabac, l’alcool… peuvent aussi accentuer les sensations douloureuses. »  

Quelles sont les conséquences des règles douloureuses ?

Les règles douloureuses ne sont pas sans conséquence pour les femmes ; elles peuvent entraîner :

  • Une perturbation du quotidien : difficultés à travailler, à faire du sport, à se concentrer, tout simplement à rester debout longtemps… 
  • Un absentéisme à l’école ou au travail : à cause de la douleur, certaines femmes doivent poser des jours de congé pendant la période de leurs règles 
  • Un temps de récupération nécessaire pour retrouver son énergie : restauration du sommeil nocturne, temps de sieste ou de pause, reprise progressive de l’activité physique 
  • En cas de règles douloureuses et abondantes : un stress permanent d’être dans une situation difficile à gérer comme un pantalon ou une literie tachés 
  • Une anxiété par anticipation qui s’installe avant la période des règles ; la sensation désagréable de ne pas avoir le contrôle sur cette douleur récurrente. 

Quand s’inquiéter des douleurs des règles ?

Il faut consulter le plus rapidement possible :

  • Quand l’abondance des règles nécessite de changer de protection plus de 6 fois par jour 
  • En cas de fatigue extrême, malaise, sensation de soif inhabituelle, fièvre 
  • En cas de doute par rapport à une grossesse.

Il faut consulter dans les jours qui suivent :

  • En cas de douleurs inhabituelles ou d’aspect inhabituel des pertes 
  • En cas de perturbations du cycle.

Tout au long de leur vie, dès l’adolescence, il est recommandé aux femmes de consulter un gynécologue une fois par an pour parler contraception et prévention. Cela peut être l’occasion d’échanger autour de la douleur des règles et de signaler les éventuels changements observés. 

Quelles différences entre endométriose et règles douloureuses ?

Le Dr Jean-Michel Morel rappelle : « L’endométriose est une localisation ectopique anormale de l’endomètre, c’est-à-dire un déplacement de l’endomètre sur d’autres organes que l’intérieur de l’utérus ; les ovaires, l’intestin, le vagin, le rectum… Ce tissu disséminé subit l’influence des variations hormonales tout comme l’endomètre utérin. Le symptôme le plus évident est la douleur : douleur pendant les règles, mais parfois aussi lors des rapports sexuels, de la miction ou la défécation. Quand les règles durent longtemps et entraînent des douleurs au-delà de la sphère habituelle, une grande fatigue ou des malaises, quand la douleur ne cède pas avec les traitements classiques, il faut absolument consulter son médecin ou son gynécologue. L’endométriose doit être détectée le plus tôt possible pour éviter une dégradation des symptômes et de la qualité de vie. »

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Règles douloureuses

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