
En Europe, la culture de la Valériane officinale est assurée principalement en Pologne, en Suisse et en France – par des producteurs spécialisés, comme l’on s’en doute. L’espèce occupe au total près de 400 hectares de terres, pour fournir chaque année 1 200 tonnes de racines à usage médicinal.
Dès janvier, les graines ont été semées en place, ou sous abri, selon le climat local. Au printemps, les plantules déjà vigoureuses sont maintenues à la densité de 50 000 pieds/hectare. L’été est une période critique, car la Valériane déteste la sécheresse ; il faut alors humidifier le sol en permanence. À la floraison, les ombelles rosées seront impitoyablement coupées : il s’agit de donner plus de vigueur à la partie souterraine, la seule utilisée en phytothérapie.
C’est en automne que se situe la récolte. Rhizomes et radicelles doivent être lavés délicatement et séchés à moins de 45° – précautions indispensables pour préserver leur activité. Leurs précieuses molécules seront extraites dans une unité spécialisée. En France, la mise en gélules s’effectue à Cahors, dans le Lot, pour le Laboratoire Naturactive.