Niaouli : Les bienfaits
Melaleuca quinquenervia (Cav.) S.T. Blake
Le Niaouli est un arbre de la même famille que l’Eucalyptus. Il est originaire d'Australie et de Nouvelle-Calédonie. Ses feuilles persistantes et son tronc recouvert d'écorces blanches aux feuilles épaisses, lui permettent de survivre aux incendies d'où son nom « d’arbre à peau ». Il croît aussi bien en zone marécageuse qu'en altitude, jusqu'à 1000 mètres. Les populations du Pacifique Sud l’utilisent déjà comme désinfectant et cicatrisant. Le Dr Valnet, au XXe siècle, le considère notamment comme un antiseptique général pulmonaire et le recommande dans les affections bronchiques, la coqueluche et la tuberculose. Pendant la Grande Guerre (1914-1918), la production d’huile essentielle fut réquisitionnée par les médecins militaires en raison de ses remarquables propriétés assainissantes.
L’huile essentielle de Niaouli est obtenue par distillation complète des feuilles à la vapeur d’eau. Ses molécules principales sont le 1,8-cinéole et le viridiflorol.
Des études confirment les propriétés anti-infectieuses (antibactérienne, antifongique et antivirale) de l’huile essentielle de Niaouli et de ses composants. Son usage traditionnel en tant que décongestionnant respiratoire est dû à ses propriétés expectorante et mucolytique. Ses propriétés s’explique par la présence notamment de 1,8-cinéole qui confère à l’huile essentielle de Niaouli une action anti-inflammatoire et décongestionnant des voies respiratoires. L’huile essentielle de Niaouli est donc particulièrement intéressante dans le cas de sinusite ou de rhinopharyngite pour aider à dégager les sinus.
Les informations proposées font souvent référence à un usage médicinal traditionnel et sont issues des références bibliographiques ci-dessous. Elles ne s'appliquent pas aux produits présentés.
- Contribue à lutter contre le rhume et le nez qui coule,
- Contribue à traiter les infections cutanées tel que les boutons de fièvre (herpès).
Ces conseils sont issus de l'état actuel des connaissances scientifiques mais ne mettent en aucun cas en avant l'usage d'un produit qui doit toujours faire l'objet du conseil d'un professionnel de santé.
Niaouli : conseils et utilisations issus de la tradition
Conseils
Ces conseils sont issus de l'état actuel des connaissances scientifiques mais ne mettent en aucun cas en avant l'usage d'un produit qui doit toujours faire l'objet du conseil d'un professionnel de santé.
Les formules sont communiquées avec un compte-goutte délivrant 40 gouttes environ par ml. À adapter selon l’information notée sur le packaging de votre huile essentielle.
Pour lutter contre le rhume.
. Par voie orale : Verser 1 goutte d’huile essentielle de Niaouli dans une cuillérée à café de miel. Répéter 4 fois par jour pendant 4 jours puis espacer les prises.
. Par voie cutanée : Verser 10 gouttes d’huile essentielle de Niaouli dans une cuillérée à café (5 mL) d’huile végétale de Macadamia. Appliquer le mélange en massage sur le thorax.
. Par diffusion : Verser 3 gouttes d’huile essentielle de Niaouli et 3 gouttes d’huile essentielle de Tea tree dans votre diffuseur. Diffuser pendant 15 minutes matin et soir.
En cas de boutons de fièvre récurrents.
. Par voie cutanée : Verser 1 goutte d’huile essentielle de Niaouli sur un coton-tige et appliquer sur la zone concernée. Répéter l’application 4 fois par jour pendant la crise, puis espacer rapidement l’application à 1 application par jour, le matin.
Précautions d'emploi
Pour adulte et enfant de plus de 6 ans. Ne pas utiliser chez les enfants sans l'avis d'un professionnel de santé. Ne pas utiliser chez les femmes enceintes ou allaitantes et les personnes ayant des antécédents épileptiques ou des tendances allergiques. L’usage régulier est déconseillé. Ne pas utiliser de manière prolongée.
. Voie orale : Réservé à l’adulte. Demandez conseil à un professionnel de santé. Déconseillé chez les femmes hyperœstrogéniques (mastose) et chez les femmes présentant des antécédents personnels ou familiaux de cancers gynécologiques.
. Voie cutanée : En dilution dans une huile végétale à maximum 30%. Déconseillé chez les femmes hyperœstrogéniques (mastose) et chez les femmes présentant des antécédents personnels ou familiaux de cancers gynécologiques.
. Diffusion : En mélange avec une ou plusieurs huiles essentielles. Respecter les conseils d’utilisation de votre diffuseur. Contre-indiqué en cas d’asthme, un avis médical est nécessaire.
. Inhalation sèche : Contre-indiqué en cas d’asthme, un avis médical est nécessaire.
Les huiles essentielles nécessitent des précautions d'utilisation. Demandez conseil à votre pharmacien. Respecter les précautions d'emploi et ne pas dépasser les doses journalières recommandées sur les fiches produits.
Références bibliographiques
. Du bon usage de l’aromathérapie, connaître et utiliser les huiles essentielles, Dr Jacques Fleurentin, éditions Ouest-France, 2019, 235 pages.
. Le Guide Terre Vivante des huiles essentielles, Dr Françoise Couic-Marinier, Dr Anthony Touboul, 2e édition, éditions Terre Vivante, 2020, 477 pages.
. Le guide Marabout des huiles essentielles : se soigner par l’aromathérapie au quotidien, Dr Fabienne Millet, éditions Marabout, 2010, 347 pages.
. Encyclopédie participative et collaborative en phytothérapie, aromathérapie et gemmothérapie, Dr Jean-Michel Morel et coll., http://www.wikiphyto.org
. de Billerbeck, V.-G., 2007. Phytothérapie 5, 249–253.
. Christoph F. et al., 2001. Planta Med. 67, 768–771.
. Juergens U.R. et al., 2003. Respir. Med. 97, 250–256.
. Juergens U.R. et al., 2004. Pulm. Pharmacol. Ther. 17, 281–287.
. Lee Y.-S. et al., 2008. Flavour Fragr. J. 23, 23–28.
. Li Y. et al., 2016. Inflammation 39, 1582–1593.
. Santos F.A. et Rao V.S.N., 2000. Phytother. Res. 14, 240–244