Famille botanique : Asteraceae

Chardon Marie caractéristiques, bienfaits, vertus et propriétés

Silybum marianum (L.) Gaertn.

Le Chardon-Marie se reconnaît aux nervures blanches de ses feuilles épineuses. La plante doit son nom à une légende : la Vierge Marie, fuyant de Judée en Égypte pour échapper à Hérode, se serait cachée dans un bosquet de chardons pour allaiter l’Enfant Jésus. Des gouttes de son lait, en tombant sur les feuilles, les auraient marquées de blanc. Il s’agit d’une plante herbacée, habituée des talus et des bords de chemins. La plante, originaire du bassin méditerranéen, est présente dans toute l’Europe et dans les zones aux climats tempérés (Amérique du Nord, Australie, etc.). Dès l’Antiquité, la plante est décrite par Théophraste et préconisée par Dioscoride, pour ses actions sur la vésicule biliaire et le foie. Elle était indiquée pour protéger le foie, aider à régénérer les cellules hépatiques, et soulager les troubles fonctionnels digestifs attribués à une origine hépatique. Le Chardon-Marie est considéré comme la plante protectrice du foie.

Le fruit de Chardon-Marie, aussi appelés akène, est principalement composé de Flavonolignanes (dont l’actif majoritaire est la silymarine), ainsi que de flavonoïdes et dérivés phénoliques. La silymarine est un complexe de flavonoïdes constitué de silychristine, silybine et silydianine. De nombreuses études confirment les actions hépatoprotectrices de la silymarine, composant des akènes du Chardon-Marie. D’autres études mettent en évidence ses propriétés antioxydante, anti-inflammatoire et immunomodulante. La silymarine est donc un actif protecteur des cellules du foie et stimulante de la régénération hépatique. De récentes études ont mis en évidence les capacités hypoglycémiantes du Chardon-Marie, ce qui pourrait rendre son utilisation intéressante dans la gestion du diabète. Le Chardon-Marie est donc recommandé pour aider à améliorer la fonction hépatique et à soulager certains troubles hépatiques notamment ceux survenant suite à certains traitements médicamenteux. Il est aussi intéressant en cas de troubles digestifs tels que ballonnements ou nausées.

Les informations proposées font souvent référence à un usage médicinal traditionnel et sont issues des références bibliographiques ci-dessous. Elles ne s'appliquent pas aux produits présentés.

Bénéfique en cas de troubles hépatiques,
Améliore le confort digestif notamment en cas de foie «paresseux»,
Aide le foie à éliminer les toxines.

Ces conseils sont issus de l'état actuel des connaissances scientifiques mais ne mettent en aucun cas en avant l'usage d'un produit qui doit toujours faire l'objet du conseil d'un professionnel de santé.

Sphère de santé associée

Minceur & détox

Digestion

Chardon Marie : Conseils et Utilisations issus de la tradition

Conseils

En cas d’antécédents de traitements médicaux prolongés, pour aider à retrouver le confort digestif et hépatique, le fruit de Chardon-Marie peut être administré sous forme d’extrait sec concentré de préférence le soir. Ne pas dépasser 15 jours de prises.

Précautions d'emploi

Réservé à l’adulte. Par manque d’étude, la consommation de Chardon-Marie est déconseillée aux femmes enceintes et en période d’allaitement. Une consommation excessive de Chardon-Marie peut engendrer un effet laxatif. Déconseillé en cas d’allergie aux plantes de la famille des Astéracées.

Ne pas dépasser les doses journalières recommandées sur les fiches produits.

Références bibliographiques

. Traité pratique de Phytothérapie, Dr Jean-Michel Morel, éditions Grancher, 2008, 619 pages.
. Du bon usage des plantes qui soignent, Dr Jacques Fleurentin, éditions Ouest-France, 2016, 382 pages.
. Plantes thérapeutiques, tradition, pratique officinale, science et thérapeutique, Max Wichtl et Robert Anton, 2e édition, éditions Lavoisier Tec & Doc, 2003, 692 pages.
. Pharmacognosie, Phytochimie, Plantes médicinales, Jean Bruneton, 5e édition, éditions Lavoisier Tec & Doc, 2016, 1487 pages.
. Plantes médicinales: phytothérapie clinique intégrative et médecine endobiogénique, Lapraz J-C. et Carillon A., éditions Lavoisier Tec & Doc, 2017, 688 pages.
. Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Michel Dubray, éditions Lucien Souny, 2018, 382 pages.
. Encyclopédie participative et collaborative en phytothérapie, aromathérapie et gemmothérapie, Dr Jean-Michel Morel et coll., http://www.wikiphyto.org
. Asghar Z. et Masood Z., 2008. Pak. J. Pharm. Sci. 21, 249–254.
. Bahmani M. et al., 2015. J. Evid.-Based Complement. Altern. Med. 20, 292–301.
. Esmaeil N. et al., 2017. Int. Immunopharmacol. 50, 194–201.
. Gharagozloo M. et al., 2013a. Basic Clin. Pharmacol. Toxicol. 113, 209–214.
. Gharagozloo M. et al., 2013b. Basic Clin. Pharmacol. Toxicol. 112, 251–256.
. Jacobs B.P. et al., 2002. Am. J. Med. 113, 506–515.
. Kazazis C.E. et al., 2014. Rev. Diabet. Stud. 11, 167–174.
. Koch H.P. et Löffler E., 1985. Methods Find. Exp. Clin. Pharmacol. 7, 13–18.
. Maghrani M. Z. et al., 2004. J. Ethnopharmacol. 91, 309–316.
. Polyak S.J. et al., 2010. Proc. Natl. Acad. Sci. 107, 5995–5999.
. Polyak S.J. et al., 2013. Antivir. Ther. 18, 141–147.
. Post-White J. et al., 2007. Integr. Cancer Ther. 6, 104–109.
. Saller R. et al., 2007. Complement. Med. Res. 14, 70–80.
. Vargas-Mendoza N., 2014. World J. Hepatol. 6, 144.