Soulagement articulaire « une question d’équilibre »

Pour le Docteur Aubé, la prise en charge des pathologies ostéo-articulaires doit s’inscrire dans une vision globale de la personne souffrante.

Pour le Docteur Aubé, acupuncteur et phytothérapeute, la prise en charge des pathologies ostéo-articulaires doit s’inscrire dans une vision globale de la personne souffrante.

Naturactive : – Face aux phénomènes douloureux liés à l’arthrose, comment associez-vous acupuncture et phytothérapie ?
Dr Aubé : – Nous parlons ici des pathologies ostéo-articulaires de dégénérescence, liées au vieillissement, aux traumatismes, aux efforts. Dans ma pratique, je fais appel en premier lieu à l’acupuncture. J’utilise les ressources de la phytothérapie entre les séances ou après une série de 3 à 4 séances.

– En quoi votre approche est-elle différente ?
– Les patients viennent souvent en dernier recours, après avoir reçu de nombreux traitements à base d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires. Pour les pathologies du genou, en particulier, la médecine actuelle a peu de solutions, hormis l’injection de gel visqueux ou la chirurgie orthopédique. Les manifestations douloureuses sont insuffisamment améliorées par l’allopathie tant que l’on n’a pas rééquilibré la zone bien précise responsable de ces phénomènes.

– Qu’entendez-vous par rééquilibrer ?
– En acupuncture, le diagnostic repose sur la notion d’équilibre. La médecine chinoise considère que toutes les pathologies viennent d’un déséquilibre énergétique. Les phénomènes douloureux, en particulier articulaires, ont pour origine un blocage de la circulation de l’énergie dans cette zone.

– Comment le praticien intervient-il avec ses aiguilles ?
– Si la douleur a pour siège un genou droit, par exemple, le médecin acupuncteur travaille certains points permettant de rétablir un équilibre gauche/droit. Il le fera également dans le sens haut/bas, interne/externe ou antérieur/postérieur. En outre, l’acupuncture permet une action à distance, la douleur pouvant être la projection d’une autre région souffrante. Ainsi un problème de genou est souvent lié à un trouble d’origine lombaire.

– Quelles plantes prescrivez-vous ?
– N’ayant pas accès à la pharmacopée chinoise, nous utilisons les plantes européennes dans une démarche classique. Le Curcuma est intéressant car il contribue à conserver un confort articulaire. Lorsque l’usure du cartilage est manifeste, des chondroprotecteurs peuvent compléter la trousse thérapeutique.

– Êtes-vous amené à utiliser d’autres plantes ?
– Les troubles veino-lymphatiques sont fréquents en regard de l’articulation arthrosique. Un veinotonique peut permettre d’agir sur ces œdèmes localisés. S’agissant des genoux ou des hanches, il importe de s’attaquer à la surcharge pondérale souvent associée, susceptible d’aggraver la situation. J’utilise alors des plantes comme la Piloselle.

– Comment abordez-vous les problèmes de dos ?
– Les douleurs dorsales, cervicales et lombaires sont fréquentes dans nos consultations. Leur origine est plus complexe. L’aspect musculaire est important, de même que la somatisation. Devant un mal de dos «banal», on a souvent la surprise d’apporter une amélioration en intervenant sur un autre endroit du corps ! D’où la nécessité d’une prise en charge globale, par acupuncture puis phytothérapie. Si le patient est stressé ou déprimé, des plantes sédatives ou régulatrices de l’humeur pourront l’aider. Je le répète, la personne doit toujours être envisagée dans sa globalité.