Pourquoi faut-il se protéger du soleil ?

Les risques d’une exposition prolongée au soleil

Si l’ensoleillement est indispensable, attention, tout est une question de dosage. Les excès de soleil ne sont jamais anodins :

- Risque de coup de soleil : 
Selon notre type de peau, nous sommes plus ou moins sujets au coup de soleil, appelé aussi érythème solaire. Il s’agit d’une réaction à l’action des rayons ultra-violets de type B. Les vaisseaux superficiels se dilatent, la peau rougit et s’irrite d’où la sensation de brûlure. Chaque coup de soleil est un traumatisme pour la peau.  

- Risque d’insolation : 
La sudation est le mécanisme naturel qui permet de réguler la hausse de température corporelle. Mais si l’exposition au soleil se prolonge, les capacités de thermorégulation sont débordées ; le corps surchauffe dangereusement : fièvre, malaise, vomissements… N’oublions pas qu’une insolation peut entraîner une détresse vitale.

- Risque de vieillissement prématuré de la peau : 
Le rayonnement solaire altère sur le long terme les fibres d’élastine et les fibres de collagène de la peau, devenant petit à petit plus lâches et moins souples. Sous l’effet du soleil, les rides sont plus marquées et des tâches apparaissent aux endroits les plus exposés : le visage, le décolleté, les mains…

- Risque de réactions allergiques de la peau : 
La peau n’est pas prête pour subir des expositions brutales et soudaines au soleil. Il lui faut le temps de s’habituer. Plus la peau est claire, plus il faut prendre de précautions et prévoir une exposition « en escalier » afin de limiter les risques d’allergies solaires, souvent accompagnées de rougeurs et de démangeaisons.

- Risque de cancer de la peau : 
Les ultra-violets peuvent entraîner une altération progressive de la capacité de réparation des cellules avec le risque de voir apparaître plus tard un cancer cutané. On sait également que les expositions prolongées affaiblissent le système immunitaire.

Quels liens entre coups de soleil et cancer de la peau ?

Les expositions prolongées au soleil, et en particulier les coups de soleil, viennent altérer l’ADN des cellules cutanées. Sous l’effet des ultra-violets, des perturbations et des mutations ont lieu au niveau des gènes responsables du développement normal des cellules. Comme un mécanisme de contrôle et de réparation qui ne fonctionne plus aussi bien… Ce qui peut amener à une croissance anormale des cellules et au développement de cellules cancéreuses. Les dommages causés par le soleil se cumulent avec ceux liés à l’âge, ce qui vient augmenter le risque de cancer de la peau.  
Le Dr Christelle Comte, dermatologue, explique : « votre phototype traduit votre capacité à bronzer et à prendre des coups de soleil. Les personnes à peau mate qui bronzent facilement sont les mieux protégées. Elles possèdent une « bonne mélanine » qui a un effet anti-radicaux libres. Les personnes à peau claire n’ont pas suffisamment de cette bonne mélanine, capable de faire comme un petit chapeau au niveau des cellules afin d’en protéger l’ADN. Elles possèdent un autre type de mélanine, la « mauvaise mélanine », qui au lieu de protéger la cellule, va se diviser en radicaux libres et agresser les cellules environnantes. Quand on n’a pas la mélanine qu’il faut pour bronzer, il ne faut pas insister, car les dégâts cellulaires peuvent être importants. »

Les risques d’une exposition prolongée au soleil pour les yeux

Les yeux sont des organes très sensibles au soleil. Non protégés lors des expositions, ils peuvent encourir certains risques :

Le coup de soleil de la cornée appelée photokératite : caractérisée par une hypersensibilisation à la lumière, une inflammation et des douleurs, à la suite d’une exposition trop intense aux rayons ultra-violets. Les yeux sont rouges, gonflés ; ils grattent, pleurent alors que la vision semble floue et plus sensible à la lumière. On parle de « cécité des neiges ». 
La cataracte : les rayons ultra-violets participent à l’opacification du cristallin, ce qui entraîne à long terme une vision plus floue. 
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) : les rayons ultra-violets seraient un facteur de risque. Cette affection progressive altère la macula et se caractérise à long terme par des troubles de la vision (taches noires, vision déformée, couleurs altérées…). 
D’autres pathologies de l’œil, du contour de l’œil, des paupières où il est possible également de développer un cancer de la peau.

Comment se protéger du soleil ?

La protection contre les rayonnements solaires doit s’apprendre dès le plus jeune âge. Le Dr Christelle Comte rappelle : « l’enfance et l’adolescence sont des périodes où le capital solaire ne doit pas être dilapidé. Trop de personnes ont des problèmes cutanés à cause d’un trop plein de soleil ».  

Pourtant des gestes simples suffisent :

• Porter une protection vestimentaire suffisante : manches longues, pantalon en coton, chapeau à large bord. Les textiles à fibres serrées et sombres assurent une meilleure protection. 
• Porter des lunettes de soleil anti UV avec le marquage CE, la norme européenne qui exige des verres UV 400 filtrant 100% des UV. Attention, ce n’est pas parce que des lunettes sont très foncées qu’elles sont très protectrices contre les UV. 
• Éviter les heures d’ensoleillement maximal, généralement entre 11 h et 16 h. Un repère bien utile à contrôler avant de sortir : au sol, notre ombre doit être plus grande que notre corps.  
• Avant de s’exposer, sur les parties découvertes du corps, mettre une crème de protection solaire dont le SPF correspond à son type de peau, dans tous les cas au-delà de 30. Étaler une quantité généreuse et renouveler régulièrement l’application. 
• Pour avoir un joli teint hâlé, certains compléments alimentaires comme la formule Doriance Autobronzant & Protection de la marque Naturactive, sont des solutions alternatives à une exposition au soleil. 

Les bonnes habitudes pour se protéger du soleil

• Porter des vêtements protecteurs ; sortir toujours avec chapeau ou casquette (si possible anti UV) et lunettes de soleil. 
• Dès le printemps, avoir toujours une crème solaire sur soi et une gourde d’eau pour boire régulièrement. 
• Appliquer la crème solaire régulièrement et veiller particulièrement aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes sensibles au soleil. 
• En été, se baigner en décalé : le matin de bonne heure puis en fin d’après-midi. 
• Dans la vie quotidienne, préférer toujours les zones ombragées : pour les activités en extérieur, au restaurant, sur un banc dans un jardin public, à l’arrêt de bus… 
• Se méfier des éléments qui apportent un faux sentiment de sécurité : parasol, vent, ciel ombragé… 
• Surveiller l’indice solaire sur son smartphone avant de sortir, car les nuages n’empêchent pas les UV de passer. Les dangers de l’exposition solaire sont considérés comme élevés au-delà de l’indice 5.

L’essentiel sur les produits de protection solaire

• L’indice de protection solaire ou le facteur de protection solaire (SPF) indique la quantité de soleil nécessaire pour provoquer un coup de soleil. Avec une protection SPF à 50, on mettra 50 fois plus de temps pour avoir un coup de soleil que sans crème du tout. Choisir un produit de protection solaire de qualité adapté à son type de peau, anti UVA et anti UVB. 
• Pour les enfants et personnes sensibles au soleil, mieux vaut une protection à 50. 
• Aucun produit ne peut faire totalement écran au soleil, c’est pourquoi les appellations « écran total » ont disparu. 
• Appliquer le produit solaire en couche épaisse 30 minutes à 1 heure avant l’exposition… donc bien avant d’arriver sur la plage ! Ne pas oublier le dessus des pieds, le dos des mains, la nuque, les oreilles…  
• Appliquez le produit solaire après la baignade ou en cas de transpiration même si le produit affiche une résistance à l’eau.

Souvenons-nous que rien ne sert d’acheter un produit de protection solaire efficace si on ne l’applique pas de manière efficace : à la bonne dose, aux bons moments et aux bons endroits. La meilleure protection reste dans tous les cas une exposition raisonnable. En effet, si les UVB principalement responsables des coups de soleil sont facilement arrêtés par les crèmes solaires, ce n’est pas le cas des UVA. Or les UVA peuvent induire à long terme des altérations beaucoup plus importantes que les UVB. Si l’application d’une protection solaire est indispensable, elle ne doit pas autoriser un temps d’exposition plus long. Ce n’est pas parce que le signal d’alarme du coup de soleil est éliminé que le corps n’est plus en danger.