Comment gérer les règles douloureuses des adolescentes de 12 à 15 ans ?

La douleur des règles est la première cause d’absentéisme scolaire chez l’adolescente. Comment mieux accompagner la jeune fille durant les premières années et l’aider à trouver des solutions adaptées à l’intensité des douleurs ?

Avoir ses règles...tout un apprentissage pour une adolescente !

En France, la plupart des jeunes filles ont leurs premières règles  autour de 12 ans, en moyenne deux années après le début du développement de la poitrine et de l’apparition de la pilosité. Cela peut être plus précoce, mais aussi plus tardif à cause d’un surpoids, de l’intensité d’une pratique sportive ou du stress… Dès le début de l’adolescence, les jeunes filles ont besoin de partager leurs interrogations à propos des règles, d’être rassurées et de s’y préparer : combien de jours durent les règles ? Les saignements sont-ils abondants ? Comment utiliser les protections hygiéniques ? Est-ce que c’est douloureux ? Comment s’organiser à l’école, au collège, en vacances ? 
Et quand les règles sont là, il faut souvent plusieurs années avant de s’y adapter. Les parents sont parfois un peu embarrassés, et pourtant… parler des règles avec sa fille est une occasion de lui manifester que l’on prend conscience qu’elle grandit, que ce sujet même intime ne doit être ni tabou ni dramatisé, et de commencer à parler sexualité et contraception. D’autres professionnels peuvent aussi prendre le relais : infirmières scolaires, médecins, sages-femmes… Plus les jeunes filles comprennent ce qui se passe dans leurs corps, plus elles sont à même d’accepter les changements, y compris la douleur. Et n’oublions pas que les règles, même si elles amènent leur lot de contraintes, sont un signe de bonne santé.

Comprendre d’où vient la douleur des règles

Dès ses premières règles, mais souvent dans les six mois qui suivent, la jeune fille peut ressentir des douleurs associées. On parle de dysménorrhée primaire , c’est-à-dire sans aucune autre cause organique ou fonctionnelle, mais simplement en lien avec la production de prostaglandines. Comme le rappelle le Docteur Jean-Michel Morel, médecin généraliste « ces substances sont indispensables pour provoquer les contractions utérines. Produites naturellement à la fin du cycle, lorsqu’il n’y a pas de grossesse, les prostaglandines permettent à l’utérus de se contracter afin d’expulser l’endomètre. Au niveau utérin, la contraction des petits vaisseaux, permettant à la paroi de se décoller, limite l’apport en oxygène du muscle. Une douleur spasmodique apparaît alors. » Le phénomène inflammatoire causé par la sécrétion des prostaglandines est également à l’origine de la contraction d’autres muscles, d’où l’apparition de spasmes digestifs qui peuvent entraîner des nausées et des diarrhées. D’autres désagréments peuvent aussi accompagner les règles comme des maux de tête, de la fatigue, de la nervosité, des fringales… 

Pourquoi la jeune fille a-t-elle souvent des règles douloureuses ?

Pour une jeune fille, la douleur des règles  est nouvelle, parfois mal vécue et mal assumée. Des sentiments négatifs comme la honte, la peur, le manque de confiance en soi ou tout simplement la méconnaissance de son corps peuvent amplifier le ressenti de la douleur, qui est au croisement de facteurs physiques, psychiques et émotionnels. Au-delà de ces aspects, il existe des facteurs favorisants la douleur que sont des règles précoces et abondantes, des antécédents familiaux, etc.

« Mes premières règles ont été un cauchemar. J’avais 11 ans et j’étais la seule fille à les avoir dans ma classe de CM2. Je cachais mes serviettes hygiéniques pour éviter les questions. J’avais l’impression que la situation me dépassait. Enfin, au collège, mes copines ont commencé à avoir leurs règles. Je me sentais moins seule, ce qui m’a aidé je pense à mieux vivre ces périodes. »
Lola, 20 ans

« Les premiers mois de règles ont été très difficiles : je ne me sentais vraiment pas bien dans ma peau ces jours-là, je ne pensais qu’à rester chez moi sous la couette. Puis, petit à petit, j’ai appris à mieux gérer la douleur et aussi à m’organiser. J’ai eu la chance d’avoir une grande sœur avec qui j’en ai beaucoup parlé, cela m’a permis de mieux accepter. » 
Clémentine, 15 ans

Douleurs menstruelles : les bonnes pratiques à se transmettre entre filles

Pour éviter que la douleur s’installe :

  • Si le cycle est régulier, anticiper l’arrivée des règles et commencer le traitement la veille du premier jour
  • Prendre immédiatement son traitement habituel
  • Mettre du chaud sur le ventre : bouillotte ou douche chaude
  • Faire des exercices d’étirements ou marcher pour réduire la tension musculaire et favoriser l’oxygénation des muscles
  • Se relaxer en respirant lentement et profondément
  • Faire des massages doux du ventre
  • Eviter la caféine, théine, tabac et alcool
  • Manger léger …

Douleurs des règles : quelles solutions naturelles proposer aux jeunes filles ?

Le Docteur Miora Capolna(1), médecin gynécologue, encourage à :

  • Veiller à l’hygiène de vie, qui a un impact certain sur la douleur des règles. Les adolescentes doivent être encouragées à dormir suffisamment (au moins 7 ou 8 heures par nuit), à pratiquer un sport régulièrement, à manger équilibré et à éviter le tabac(2). Il faut rappeler que l’obésité comme le tabac sont des facteurs aggravant les douleurs de règles.
  • Selon l’intensité de la douleur - et en première intention - proposer des formules naturelles à base de plantes qui sont efficaces et ne présentent pas d’effets secondaires. D’ailleurs de plus en plus de parents, et de jeunes filles elles-mêmes, souhaitent commencer par des solutions douces et éviter les médicaments ou les hormones. 
  • Si cela est possible, alléger ses journées et se reposer : se coucher un peu plus tôt, éviter les activités qui demandent beaucoup d’énergie, prendre soin de soi…

Conseils à respecter en cas de prise d’antalgique durant les règles

Il est très important que la jeune fille soit accompagnée pour trouver une solution à la douleur des règles, qu’il s’agisse d’une formule à base de plantes ou d’un traitement médicamenteux. Trop de jeunes filles s’automédiquent avec la pharmacie familiale ou même utilisent un médicament initialement conseillé à une copine du collège. Or il faut toujours vérifier que la formule utilisée ne présente pas de contre-indication mais aussi prendre la plus petite dose efficace sans dépasser la posologie prescrite ou recommandée sur la notice, bien respecter l’intervalle minimum entre les prises, respecter la durée de traitement… Dans certains cas, il peut y avoir un risque de surdosage ou d’accoutumance au produit. Le traitement de la douleur des règles est souvent le premier traitement régulier que prend la jeune fille de façon autonome. C’est pour cela qu’il faut s’assurer de sa bonne mise en place et faire régulièrement le point : la douleur évolue-t-elle au fil des mois et des années ? La jeune fille a-t-elle avec elle ou à l’infirmerie le produit dont elle a besoin ? Le Docteur Miora Capolna(1), médecin gynécologue, constate que la douleur des règles a tendance à s’atténuer avec les années. Il est donc important de s’adapter à cette évolution et de privilégier des solutions naturelles à base d’extraits concentrés de plantes lorsque cela est possible.

La jeune fille doit-elle consulter un gynécologue ?

La consultation gynécologique est une consultation spécialisée pour répondre aux questions sur le corps, la sexualité, la contraception… La consultation gynécologique est avant tout un entretien et ne comporte pas forcément un examen médical. Le professionnel n’est pas forcément un gynécologue ; cela peut être aussi un médecin généraliste ou une sage-femme. La consultation peut avoir lieu dans un cabinet médical en ville, mais aussi dans une Maison des Adolescents, dans un centre de planification ou au Planning Familial. 11, 14, 16, 20 ans… il n’y pas d’âge pour consulter. L’apparition des premières règles accompagnées d’une douleur modérée n’est pas forcément un motif de consultation. Par contre, en cas de douleurs intenses, invalidantes, qui résistent aux traitements habituels, au moment des règles ou en dehors, il faut consulter rapidement. 

Penser à l’endométriose…

Une femme sur 10 serait atteinte d’endométriose. Une jeune fille dont la mère souffre d’endométriose a 5 fois plus de chance de développer, elle aussi, une endométriose. Mais qu’appelle-t-on endométriose ? Des fragments de la muqueuse utérine se retrouvent en dehors de l’utérus, migrent vers les organes voisins et s’y greffent. Selon la période du cycle, ces tissus se développent, puis tentent de se détacher au moment des règles sans pouvoir être correctement évacué. Ce processus entraîne des inflammations, des lésions, et bien évidemment des douleurs importantes. L’endométriose est une maladie chronique, dont la progression peut être limitée grâce à des traitements précoces. Encore trop de jeunes femmes se font diagnostiquer tardivement. En moyenne il y a 7 ans d’errance médicale entre le premier symptôme et la prise en charge.

Une formule contre les règles douloureuses proposée par Naturactive

Règles douloureuses

Ce complément alimentaire est l’association de deux extraits concentrés de plantes BIO : un extrait d’Achillée millefeuille qui apaise les crampes abdominales et un extrait de Grande camomille qui favorise le confort menstruel, avec des effets perçus en moins d’une heure pour 93% des utilisatrices(3). Conseil d’utilisation : 1 à 3 gélules par jour selon l’intensité de l’inconfort ; 3 gélules peuvent être prises en même temps si nécessaire.
Utilisation réservée aux femmes et aux jeunes filles à partir de 12 ans.

Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour. www.mangerbouger.fr

7,40 €
5,92 €

(1) Intervention du Dr Miora Capolna, médecin gynécologue, lors de l’atelier Naturactive du 12/10/2023 à Paris.
(2) Association between cigarette smoking and the risk of dysmenorrhea: A meta-analysis of observational studies. Qin L.-L., Hu Z., Kaminga A.-C., Luo B.-A., Xu H.-L., Feng X.-L., Liu J.-H., 2020.  
(3) Naturactive Règles Douloureuses Bio : étude en conditions d’usage auprès de 91 utilisatrices sujettes aux règles douloureuses, à raison de 1 à 3 gélules par jour ; étude réalisée par un laboratoire indépendant pour Naturactive/Pierre Fabre, 2020.