Qu'appelle-t-on céphalée de tension ?
D’après le site Ameli.com1, la céphalée de tension est la cause la plus fréquente des maux de tête prolongés. Même si c’est une pathologie bénigne, souvent épisodique, elle occasionne des répercussions non négligeables sur le quotidien : souffrance personnelle, perte d’efficacité et de concentration, baisse d’énergie, fatigue chronique, retrait social, tensions familiales… Elle se caractérise par une douleur continue, modérée et diffuse, en casquette ou bandeau. Contrairement à la migraine, la douleur des céphalées de tension n’est ni pulsatile ni unilatérale. Il s’agit plutôt d’une sensation de tête pleine, lourde ou vide. Si l’origine n’est pas encore bien connue, la céphalée de tension serait associée à une contracture au niveau des muscles du cou. La céphalée de tension peut parfois cohabiter avec une crise de migraine ; dans ce cas-là il faudra ajuster le traitement, car les médicaments contre la migraine ne sont pas efficaces contre les céphalées de tension.
Qu'est-ce qui favorise les céphalées de tension ?
Si les céphalées de tension arrivent communément plutôt en fin de journée, le Docteur Yu Hong HU, neurologue, remarque que certains contextes peuvent être favorisants : « les céphalées de tension s’installent plus souvent dans un contexte de surmenage, de problèmes familiaux ou professionnels, d’un manque de sommeil, de troubles anxio-dépressifs… Mais bien sûr c’est très variable ; pour les mêmes personnes et dans les mêmes circonstances, on observe ou pas la survenue d’une céphalée de tension. On peut aussi incriminer certains facteurs favorisants la survenue des céphalées de tension épisodiques, notamment chez certains patients migraineux : la consommation de tabac et d’alcool, une mauvaise alimentation, un environnement pollué ou stressant, des troubles de la vision, les postures inadaptées des postes de travail exerçant une tension sur la nuque et les muscles cervicaux, des comorbidités non traitées, la sédentarité… Une mauvaise gestion du stress, un abus médicamenteux pourraient aboutir à une céphalée de tension chronique quotidienne…»
Une céphalée de tension peut-elle devenir chronique ?
D’après la Société Française d’Études des Migraines et des Céphalées (SFEMC)2, la céphalée chronique quotidienne se définit par la présence d’une céphalée depuis plus de 3 mois au moins 15 jours par mois. Il s’agit de céphalées primaires, c’est-à-dire non consécutives à une pathologie. Elles pourraient parfois survenir dans un contexte d’abus médicamenteux. En effet il y a un effet rebond à la prise de médicaments contre la douleur (le paracétamol, les antalgiques contenant de la caféine, de la codéine, des opiacées, du tramadol ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens) qui peut installer un cercle vicieux : j’ai mal à la tête, je prends un antalgique, le mal de tête revient, je reprends un antalgique, etc.
Comment savoir si on abuse des médicaments ? En cas de doute, on peut tout simplement noter les jours de prise d’antalgiques sur son agenda. Pour les antalgiques classiques (paracétamol, aspirine…), on parle d’abus à partir de 15 jours d’utilisation par mois. À ce moment-là il faut consulter son médecin traitant afin de trouver des solutions pérennes. La prise de médicament n’est jamais un acte anodin.
6 bonnes habitudes pour prévenir les maux de tête
- Pratiquer des techniques de relaxation : respiration profonde, pauses et étirements au cours de la journée, et s’adonner à des activités apaisantes chaque jour (lecture, musique, coloriage, travaux manuels, promenades…)
- Réduire sa consommation de nicotine et d’alcool et éviter les excès
- Pratiquer une activité physique douce régulièrement (natation, Tai Chi, yoga…)
- Organiser son poste de travail de manière à ménager les muscles cervicaux, et faire régulièrement des mouvements doux sollicitant la tête et le cou pour éviter les contractures,
- Manger équilibré et à heures régulières
- Limiter son exposition aux écrans, en particulier le soir, pour améliorer sa qualité de sommeil.
Différentes têtes, différents maux de tête !
. Simon, 36 ans : « Depuis que j’ai commencé mon nouveau travail, j’ai souvent une sensation de tête pleine et douloureuse quand je rentre à la maison le soir… comme une cocotte-minute ! Il me faut souvent plusieurs heures avant de faire retomber la pression. »
. Aurélie, 27 ans : « Je suis sujette aux maux de tête, en particulier les semaines où je fais des écarts ; quand je travaille plus que d’habitude, je me couche plus tard, je ne mange pas à heures fixes, je bois un peu d’alcool…et comme j’essaie de ne pas prendre trop de médicaments, je reste avec une douleur latente comme du coton dans la tête pendant plusieurs jours. »
. Géraldine, 52 ans : « Il suffit que je sois contrariée ou surchargée pour qu’aussitôt un mal de tête s’installe. J’ai alors du mal à supporter le bruit et l’agitation autour de moi. Je sens ma tête très lourde et j’ai besoin de calme pour atténuer la douleur. »
Sources
1https://www.ameli.fr/lot/assure/sante/themes/mal-tete/definition-causes
2https://sfemc.fr/quels-sont-les-facteurs-de-risque-de-la-cephalee-chronique-quotidienne/
Comment soulager naturellement les céphalées de tension ?
Dans le cas d’une céphalée d’intensité légère à modérée et habituelle, le Docteur Yu Hong HU conseille de commencer par des solutions non médicamenteuses : « on peut tout simplement s’isoler quelques minutes dans un endroit calme, aller faire quelques pas dehors pour s’aérer, s’étirer et porter son regard au loin, fermer les yeux et faire de la cohérence cardiaque, boire ou manger quelque chose d’agréable, écouter de la musique… Je conseille de se masser le visage en appliquant sur les tempes et le front un baume à base d’huiles essentielles ou 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de Menthe poivrée pendant quelques minutes (diluées dans une huile végétale). Dans un même temps, la Grande camomille, plante qui fait référence dans le domaine des maux de tête, peut être utilisée avant tout autre médicament. Bien sûr, si les douleurs persistent ou s’intensifient il faut se tourner vers des solutions médicamenteuses classiques (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens…) et en cas de signes de gravité consulter rapidement un médecin. »