Culture d’Hélichryse bio à Lautrec : rencontre avec une cultivatrice tombée sous le charme…

Chaque année dans le Tarn, des champs se tapissent de fleurs couleur soleil, pour les besoins en huile essentielle d’Hélichryse bio destinée à la marque Naturactive. La demande étant de plus en plus forte, le service Pierre Fabre Agronomie a joué la carte du partenariat avec des agriculteurs voisins. À Lautrec, Geneviève David a saisi la main tendue pour se lancer dans l’aventure…

Naturactive : - Votre Hélichryse bio vient de loin, paraît-il…

Geneviève David : - Dans les médias, sur internet et auprès d’autres cultivateurs, j’avais souvent entendu parler de l’Hélichryse italienne : cette plante du pourtour méditerranéen qui semblait pouvoir s’adapter à plusieurs terroirs, à condition que les sols soient bien drainés et bien ensoleillés. J’avais dans la tête un jour de faire un essai sur notre terrain… juste pour le plaisir. Il était hors de question d’investir, peut-être à perte, en achetant des plants. C’est pourquoi lors d’un voyage en Corse, sur un site riche en calcaire, j’ai recueilli des graines que j’ai plantées au retour de mes vacances. Née dans une famille amoureuse des plantes, j’ai toujours vu ma grand-mère et ma mère s’interroger sur le nom d’une fleur sauvage, faire des boutures, planter. Naturellement, cela ne m’a pas semblé insurmontable de faire germer des graines. À partir de mes plus jolis semis d’Hélichryse, j’ai fait une trentaine de pieds mères dont j’ai mis les graines en culture à leur tour. Ainsi est née notre première plantation en 2017 sur un demi-hectare : un essai plutôt réussi !

Helichryse

 

- Aujourd’hui les parcelles d’Hélichryse sont plus vastes ?

- Cette année, nous nous préparons à faire une récolte de 4,2 hectares de plants matures. C’est une grande première et une grande fierté aussi : si nous les avons fait bouturer, ces plants sont tous issus de la souche corse de départ. L’Hélichryse est une plante capricieuse : quand on a trouvé une variété qui se plaît chez soi, il ne faut pas en changer ! C’est notre rencontre avec le service Pierre Fabre Agronomie, via la Chambre d’Agriculture du Tarn, qui nous a donné l’opportunité de nous développer et d’intensifier la production d’Hélichryse en parallèle de nos autres cultures. Nous nous rencontrons une ou deux fois par an, notamment pour planifier la récolte et l’accès à l’alambic.

- Quels types de culture pratiquiez-vous déjà ?

- Quand nous nous sommes lancés dans l’agriculture avec mon mari, c’était une reconversion aux alentours de 50 ans. Nous avions hérité de terres familiales qui étaient des terres à moutons, des « mauvaises terres ». Nous avons essayé de faire de notre handicap un avantage, en choisissant la culture en bio de plantes aromatiques et médicinales pour l’herboristerie : Sarriette, Thym, Romarin, Lavande… La culture d’Hélichryse était donc une continuité, qui nous ne nous a pas demandé d’investissement particulier en matériels d’entretien et de récolte. Mais attention, peut-être encore davantage pour l’Hélichryse, la culture nécessite un sol bien travaillé pour réduire l’enherbement. Le désherbage entre pieds, qui ne peut se faire que manuellement, représente un travail très fastidieux. Les graminées en soi ne gênent pas la distillation, mais elles freinent la plante dans son développement. Heureusement, fin juin, la floraison est vraiment la récompense de tous nos efforts !

- Vous décrivez la floraison comme un vrai moment de contemplation visuelle et olfactive…

- Il faut voir ce spectacle pour se rendre compte à quel point il est magnifique. Quand au petit matin, vous êtes dans ce champ couvert de fleurs jaunes dégageant leur parfum si enivrant, le silence juste troublé par le champ des alouettes qui nichent souvent à leur pied… une sérénité totale vous envahit. J’aime à penser que tous ces plants sont nés sur mes planches de semis ! Mais ce spectacle est aussi très éphémère, puisque 7 à 10 jours plus tard, il faut déjà penser à la récolte des sommités fleuries. D’ailleurs, on ne le sait pas toujours, mais la production d’huile essentielle est une réaction de la plante au soleil. C’est pourquoi mieux vaut couper en pleine chaleur.

- Pour conserver les propriétés de l’Hélichryse, le transport a aussi son importance ?

- Oui, entre le champ et l’alambic le transport doit être le plus rapide possible, c’est-à-dire en moins de deux heures. En effet, dans des bennes, le risque de fermentation est très grand et il faut à tout prix l’éviter. Cette année nous projetons de remplir 2 ou 3 bennes de 30 m3 pour remplir 4 à 6 cuves d’alambic : ce qui représente deux ou trois jours de travail intense. Tout couper est un peu un déchirement, mais l’étape suivante, celle de la distillation, est tellement euphorisante !

- Vous dîtes que c’est toute une ambiance !

- Oui, il y a de l’impatience et de l’excitation à peser les fleurs, extrapoler sur le rendement, voir l’huile essentielle monter dans l’essencier, mesurer, s’imprégner de son odeur et admirer sa couleur. Une fois l’huile essentielle distillée, il nous reste à attendre et à espérer que les analyses qualités soient conformes aux critères exigés pour la commercialisation. Mais il n’y a pas de raison qu’elle ne soit pas de la plus haute qualité.

- Utilisez-vous de l’Hélichryse ?

- Bien sûr. D’ailleurs, je garde toujours un petit flacon issu de ma production. C’est l’ancienne infirmière qui parle, reconvertie dans la culture de plantes médicinales. L’huile essentielle d’Hélichryse est vraiment formidable.

 

Le conseil 100% naturel de Naturactive 

Huile essentielle hélichryse italienne Naturactive Vraiment essentielle !

Huile essentielle d'Hélichryse italienne Naturactive

Riche en acétate de néryle, en limonène et en italidiones, l’huile essentielle d’Hélichryse est connue pour ses vertus apaisantes et régénérantes exceptionnelles. 

Ne pas utiliser chez les enfants de moins de 7 ans.

Flacon 5 ml avec compte-goutte.

 

Retrouvez des informations sur la plante évoquée dans cet article

Hélichryse italienne

Helichrysum italicum (Roth) G.Don